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Externalisation informatique : quand le cloud compte
Même enveloppés dans un discours marketing prudent, les contrats cloud ne sont qu’une évolution de l’externalisation informatique, attribuant plus de responsabilités au service informatique que les contrats plus traditionnels. (Photo : Growtika/Unsplash)

La troisième édition du guide de l’externalisation informatique de Pierre-Jean Esbelin démonte les arguments marketing des fournisseurs de cloud. Et situe cette dernière dans la déjà longue histoire de l’externalisation.

Il publieFlexibilité, qualité accrue, risques réduits et simplification de la gestion quotidienne. Pour Pierre-Jean Esbelin, auteur de « IS Outsourcing : The Cloud Revolution », les bénéfices d’une opération d’externalisation sont principalement indirects et doivent conduire à une augmentation de la productivité des utilisateurs et à une amélioration de l’agilité de l’organisation. D’où les échecs ou les déceptions associés aux approches axées avant tout sur la réduction des coûts.

Basée sur des expériences concrètes illustrant les motivations qui peuvent conduire une entreprise à décider d’externaliser son SI, cette troisième édition du guide pratique (édité par Gereso) se concentre sur le cloud, faisant l’objet d’un chapitre spécial. Pour Pierre-Jean Esbelin, cette forme d’externalisation est avant tout une redistribution des cartes d’un jeu connu. Selon l’auteur, ancien d’EDS (société pionnière de l’externalisation), qui a également travaillé chez CSC et Devoteam et est devenu expert dans le domaine du conseil en externalisation, si le cloud est présenté comme une avancée technologique, il est plus susceptible de représenter une évolution organisationnelle. rupture dans le fonctionnement de tout ou partie du système d’information. Bref, une forme d’externalisation presque classique, mais à l’ADN inchangé.

Les termes du contrat sont : à prendre ou à laisser

Le guide souligne la nécessité d’une compréhension de bout en bout des mécanismes de facturation du cloud, depuis la commande du service par l’utilisateur jusqu’à la décomposition des milliers de lignes de facturation du fournisseur de services cloud (CSP) dans la comptabilité analytique du client. entreprise. Par ailleurs, pour Pierre-Jean Esbelin, l’arrivée du cloud signifie deux changements majeurs dans la relation client-fournisseur autour du contrat d’infogérance. Tout d’abord, le contrat cloud est une externalisation dont les modalités sont « à prendre ou à laisser » en termes de catalogue de services proposés. D’autre part, cette forme d’externalisation se traduit par un net déplacement, vers l’entreprise cliente, du curseur des rôles et responsabilités, tant lors de la phase de transition et de transformation que lors de l’exploitation.


La troisième édition du guide pratique de l’externalisation informatique inscrit le cloud dans l’histoire de l’externalisation.

Ce mouvement du curseur et ses conséquences ne sont pas forcément bien compris, s’ils ne sont tout simplement pas vus, écrit l’auteur, qui y voit la zone grise du discours commercial du fournisseur, voire du marketing. Cela nécessite que la direction informatique réinvestisse les compétences nécessaires, mais aussi les services achats, la direction financière, la direction juridique, les RH, mais aussi les métiers eux-mêmes pour se familiariser avec les nouveautés de cette forme d’externalisation.

Il publie Vous êtes responsable de la mécanique complexe

Vous connaissez l’externalisation et ses défauts, notamment le manque d’innovation de l’infogérant, et vous pensez qu’avec le cloud vous aurez un service à la demande et une facture associée. C’est vrai, écrit Pierre-Jean Esbelin. Ceux qui s’empressent de détailler le côté obscur de cette même réalité : les mécanismes complexes qui étaient auparavant construits par l’infogérant qui externalisait votre informatique, c’est désormais vous qui les commandez. La conclusion de l’auteur est claire : le niveau d’exigence pour une mise en œuvre réussie du cloud est inversement proportionnel à l’apparente simplicité de son discours marketing.

Externalisation informatique : la révolution du cloud, de Pierre-Jean Esbelin, Edition Gereso (301 pages, 29 euros)

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